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Sorin et les siens.
Carol accordéoniste à ses heures.
Cardaboz montre sur la carte de Roumanie les origines de sa famille. Tous les Roms du Havre viennent de l’ouest de la Roumanie, une région proche de Timisoara. Pas très loin du projet de mine d’or géante à ciel ouvert qui provoquera la destruction de sept villages.
Veronica, compagne de Carol
Trésor de guerre sur le mur d’une chambre.
Campement de l’Eure, 16 juillet 2013, 7h00, sortie des grands jours pour la police nationale, plus de vingt fourgons, il fallait bien ça. Une heure pour faire les bagages. J’arrive à 9h00. « Où sont les Roms ? » « Ils sont dans la ville, ils sont libres », me sort le policier de service.
Effectivement, ils ont été libres dans la ville, l’errance une semaine durant, blackboulés de pelouses en jardins publics jusqu’à atterrir dans le jardin du presbytère de Saint-Augustin, en apparence tranquille, inspirés par l’appel à la solidarité de l’évêque du Havre.
Ramona me plante de son regard. Je comprends que je suis redevable et que je leur dois de témoigner.
Sirbu et sa femme Rubla Daniela dorment à 6 dans une caravane désaffectée qui a servi de support de street-art.
Étape suivante dans le périple des Roms, la friche industrielle Air-Liquide promise à démolition en octobre. Après un déménagement en catimini de Saint-Augustin.
Les Roms, à Saint-Augustin, recevront une visite réconfortante, celle de Monseigneur Gaillot. « Les Roms sont ma famille» leur déclarera-t-il. Carol au fond.
Les conditions de séjour à Saint-Augustin ne seront pas les meilleures. Habitat en tentes, pas d’eau à par celle du ciel, pas de sanitaires.
Arrive maintenant l’épisode du jardin de l’église Saint-Augustin après l’appel à la solidarité aux Havrais par l’évêque du Havre. Les Roms, après une semaine d’errance place Humbert et ailleurs se posent dans ce lieu amené à disparaître dans les mains des promoteurs. La pause ne durera que quelques jours.
Sirbu arrive au squat Schuman dans un quartier de banlieue. Lui et les siens sortent de 4 expulsions en 6 mois. Il semble épuisé et désabusé. Grand nettoyage et l’on reconstruit.
Être Rom au Havre 